Vivre de l'Évangile c'est témoigner au milieu du monde

Bonne nouvelle de Rome : C’est « l’année de la foi » ! Vous n’étiez pas au courant ?

Alors pour marquer cette année de la foi, les évêques se sont réunis pour cogiter…en synode à Rome… et pour constater que nous avions tous besoin d’une nouvelle évangélisation ! Ce qui signifie concrètement que nous avons besoin d’une bonne conversion… des cœurs bien entendu ! Conversion qui s’applique à tous à commencer par les évêques eux-mêmes ont-ils dit :

« Nous sentons sincèrement le devoir de nous convertir avant tout nous-mêmes à la puissance du Christ, qui seul est capable de renouveler toute chose, surtout nos pauvres existences. Avec humilité, nous devons reconnaître les pauvretés et les faiblesses des disciples de Jésus… »

Tous ??? Eh oui ! Tous ! On vous l’avait bien dit… Mais comme nous, peuple de Dieu, nous sommes tout de même «  le sel de la terre et la lumière du monde », l’évangile nous demande d’être humble, je sais, je sais ! Mais un peu d’orgueil de temps en temps c’est possible non ? Donc la nouvelle évangélisation nous concerne à la fois en tant que nouvel évangélisé et en tant qu'acteur de l’évangélisation ! Nos évêques déclarent :

 « Témoigner de l’Évangile n'est le privilège de personne. Ainsi reconnaissons-nous avec joie la présence de tant d'hommes et de femmes qui par leur vie se font signe de l’Évangile au milieu du monde. »

Donc malgré nos faiblesses, nos lacunes, nos incompétences, on nous demande de témoigner de notre foi, parce que notre vie à nous est exemplaire ! Et toc, encore un peu de gloriole !

Puis les évêques s’intéressent à la jeune génération et écoutez ce qu’ils disent :

« Les jeunes nous tiennent à cœur de manière toute particulière, parce que, tout en étant une part importante du présent de l’humanité et de l’Église, ils en sont aussi l’avenir. Également en ce qui les concerne, le regard des évêques est certes préoccupé, mais non pas pessimiste. Préoccupé parce que les pressions les plus agressives de notre temps convergent principalement vers eux. Mais nous voyons chez nos jeunes une profonde aspiration à l'authenticité, à la vérité, à la liberté et à la générosité, aspiration qui peut se traduire de manière évangélique en signe du Christ dans leur vie. Nous voulons les soutenir dans leur recherche, et nous encourageons nos communautés à entrer sans réserve dans une attitude d'écoute, de dialogue et de proposition courageuse, afin de ne jamais décourager, mais de préserver la puissance de leur enthousiasme. Nous reconnaissons donc aux jeunes une part active dans l’œuvre d’évangélisation, en particulier envers la jeunesse elle-même. »

Et bien ! Voilà des paroles de confiance et d’espérance, de la part des évêques, vous allez me dire que c’est un peu normal ! Bref, vous savez ce qui vous reste à faire ! Pour ceux à qui ils manqueraient un peu d’énergie, attendez l’Esprit Saint, il vient !!!

Comment s'y prendre, la modération est prescrite surtout s'il s'agit d'aller voir les copains : 

«  la nouvelle évangélisation s’inscrit dans le dialogue. Celui de l’Église, qui a un interlocuteur naturel dans les autres religions. L'évangélisation se fait par conviction de la vérité du Christ, et non contre quelqu'un. L’Évangile de Jésus est paix et joie, et ses disciples sont heureux de reconnaître ce que l'esprit religieux de l’homme a su discerner de bon et de vrai dans le monde créé par Dieu, et a exprimé en donnant forme aux diverses religions. »

Donc, la nouvelle évangélisation ne signifie pas seulement convertir nos cœurs, et les cœurs de nos fratries, et les cœurs paresseux de nos amis, mais aussi les cœurs lents à croire que Jésus est le Christ ressuscité ? L'ai-je bien compris ?

Après le "comment s'y prendre", le "moyen d'y parvenir" comme suit : 

« L’évangélisation exige qu’on prête une attention particulière au monde des communications sociales, routes sur lesquelles, en particulier dans les nouveaux medias, s’entrecroisent tant de vies, tant d’interrogations et tant d’attentes. C’est un lieu où se forment souvent les consciences et où se rythment les temps et les contenus de la vie vécue. C’est une chance nouvelle pour rejoindre le cœur de l’homme. »

Loué soit Google, les blogs, facebook et twitter !

Pour terminer, les évêques sont bien conscients que tout ce joli programme peut s’avérer, pour le chrétien lambda, un vrai parcours du combattant… En particulier, les évêques ont rappelé, lors de ce synode, le sort précaire réservé aux chrétiens dans de nombreux pays dont le seul fait de se dire chrétien est un témoignage de foi de trop.

Voici le message qui clôt ce synode : 

« Sur le chemin ouvert par la nouvelle évangélisation nous pourrions aussi nous sentir parfois comme en un désert, au milieu des dangers et sans aucun repère. Le Saint-Père Benoît XVI, lors de l'homélie de la messe d'ouverture de l'Année de la Foi, a parlé d'une «désertification spirituelle» qui a progressé ces dernières décennies, mais il nous a aussi encouragés en affirmant que «c'est justement à partir de l'expérience de ce désert, de ce vide, que nous pouvons découvrir à nouveau la joie de croire et son importance vitale pour nous chrétiens. Dans le désert, on redécouvre la valeur de ce qui est essentiel pour vivre» Dans le désert, comme la femme samaritaine, on part à la recherche de l’eau, d’un puits auquel s’approvisionner: bienheureux celui qui y rencontre le Christ !
"