Préparation JMJ : la prière de Jacques et celle du Pape François
"Notre frère qui est sur terre,
qui est au-dessus de nous, en nous,
partout, en chacun,
Toi qui s'est offert pour nous,
Qui a tout sacrifié pour nous,
Qui est venu pour nous aider
mais que nous avons rejeté,
que nous avons abandonné
et lâchement oublié.
Alors qu'aujourd'hui nous te cherchons,
aujourd'hui nous implorons ta grâce, ton pardon,
Nous essayons de te suivre,
Nous essayons avec toi, de vivre,
Nous ne cessons de te chercher,
pour pouvoir sur tes pas, marcher
et apprendre comme toi à pardonner
afin de tous nous aimer.
Jacques, lycéen
Jacques nous propose une prière qui met au centre de l'oeuvre de Dieu : l'homme, notre frère Jésus-Christ dans son humanité et le frère qu'il nous a donné en tout homme sur cette terre.
Et aujourd'hui, le Pape François, lors d'une visite sur l'ile italienne de Lampedusa a médité sur le message biblique : " où l'autre n'est plus un frère à aimer mais simplement celui qui perturbe ma vie et mon bien-être." Reprenant la question de Dieu à Cain : " Qu'as-tu fait de ton frère ?" et " Qui est responsable de la vie de son frère ?" Le Pape a considéré que nous avions perdu le sens de la responsabilité fraternelle comme l'avait perdu le prêtre ou le lévite sur le chemin de Jérusalem, laissant le frère blessé sur le bord du chemin, sans lui porter secours. Parabole du Bon Samaritain, Luc 10, 29
Il y a l'appel au secours des frères lointains, l'appel des frères croisés tous les jours, l'appel de celui que je connais et sur lequel je pose mon regard... Comment répondre à tous ces appels ? Ai-je à justifier de mon action ou de mon inaction ? Y-a-t-il des causes plus nobles que d'autres ? Des appels au secours plus forts que d'autres ? Suis-je et dois-je me sentir responsable de toute la misère de mes frères, de toute la détresse, de tout le sang versé ? Comment ne pas se sentir désemparé par tant de causes à défendre ? Comment ne pas se sentir découragé par la violence de l'humanité ? Par l'indifférence des hommes ?
Mais partout, dans chaque pays, dans toutes les religions, il y a des bons samaritains qui prennent grand soin de leurs frères et puis, il a des grands prêtres qui passent leur chemin... Mais il se peut aussi que des sociétés soient plus solidaires ou plus égalitaires, rendues telle par le travail des hommes et le mécanisme des lois régissant la vie sociale et économique d'une nation. Cette sagesse de l'homme est-elle dictée alors par un simple égoïsme pour améliorer sa propre existence ou par sa générosité envers son frère pour lui assurer des moyens de vivre dignement ?
Comment ne pas voir dans cet appel du Pape François à moins d'indifférence de la part des sociétés occidentales, moins d'indifférence de la part de ces jeunes venus de pays dit "riches" qui vont se retrouver à Rio pour les JMJ. Qui vont retrouver des jeunes du monde entier moins favorisés, des jeunes brésiliens qui n'ont pas tous bénéficié de la nouvelle et extraordinaire croissance du Brésil. Et puis ceux qui sont restés sur le bord de la route, et qui auraient aimés ardemment participer à ces JMJ. Ils ne viendront pas, ils n'en n'ont pas les moyens. Ils ne viendront pas parce qu'ils n'ont pas obtenu de visa, ils ne viendront pas parce leur propre pays ne les a pas autorisé à sortir du territoire, ils ne viendront pas parce que leur pays est livré au chaos. Et que leur priorité de frère, de chrétien est d'assurer un minimum de vie saine, sauve et humaine aux frères qui les entourent.
Ils prient pour vous, ceux qui partent, ils prient pour nous, ceux qui restent, prions pour eux, ceux qui souffrent.