Saint Grégoire de Narek : prière d'Arménie
Veillée de prière en union avec tous les arméniens, pour faire mémoire du génocide de 1915 qui commença par l'arrestation, puis l'assassinat, le 24 avril à Constantinople, de 250 intellectuels, dirigeants et notables de la communauté arménienne.
Grégoire de Narek, moine, théologien, poète arménien et docteur de l'Eglise soutient notre prière par des textes lumineux.
" Ô Christ, je n'ai pas d'autre roi qui règne sur moi que toi. Ô bonté ineffable, tu es toujours vaincu par la compassion, dominé par la miséricorde; tu es contraint par ton amour, forcé par ta bonté, obligé par ta douceur. Tu me supplies de revenir à toi, et tu ne te lasses pas ; tu cours derrière moi qui suis obstiné, et tu ne t'arrêtes pas; tu m'appelles, moi qui fais le sourd, et tu ne t'emportes pas ; tu t'inquiètes quand je me relâche, et tu ne cesses pas ! Avec moi, méchant, tu es bon; avec moi, coupable, tu es indulgent; avec moi, pécheur, tu es expiateur; avec moi, ténèbres, tu es lumière; avec moi qui suis mort, tu es Vie ! "
Saint Grégoire de Narek (944-1010)
" Il suffit que Tu me regardes avec ta bonté coutumière, pour qu'aussitôt moi-même je Te contemple et je T'implore. Si Tu m'écoutes, je soupire. Si Tu me prêtes l'oreille, je T'invoque. Si Tu m'exauces, je Te harcèle de mes demandes. Si Tu me pardonnes, je Te rends grâce. Si Tu te penches vers moi, je crie de joie. Mais si Tu m'ignores, je me sens perdu. Si Ton regard s'assombrit, j'ai peur. M'accables-Tu, je ploie sous tes reproches. M'appelles-Tu, je me tourmente. Si Tu fixes ton regard sur moi, me voilà confondu. Si Tu élèves la voix, me voilà foudroyé. Mais si dans ta bonté, Tu viens à mon secours, si Tu me guéris de mes fautes, je serai fixé en Toi, je m'imprégnerai de Ton image de Lumière. Retrouvé, pardonné, je serai recréé par la Rédemption pour ma vie immortelle et incorruptible. Amen. "